Blocage à Dauphine
L’université a été bloquée quelques heures lundi matin. Blocage éphémère mais néanmoins historique.
Deux militantes ont été à cette occasion interpellées par la police, placées en garde à vue pendant 10h et relâchées sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elles.
Un rassemblement de soutien devant le commissariat où elles était détenues avait avant cela réuni une quarantaine de personnes, incluant des membres du comité de mobilisation de Dauphine et des militant-e-s extérieur-e-s à l’université.
L’intersyndicale de l’université a par ailleurs condamné cette garde à vue dans un communiqué reproduit ci-dessous:
Les sections FSU et CGT de Dauphine condamnent vivement l’interpellation et le maintien en garde à vue durant dix heures de deux étudiantes (une de Dauphine, une d’un établissement proche) suite à l’action de blocage de l’Université lundi 9 mars. La garde à vue doit en principe être justifiée par les besoins de l’enquête. Un tel détournement de la garde à vue constitue une entrave à la liberté d’aller et venir et vise à museler la liberté d’expression et celle de manifester. Cette interpellation ayant eu lieu alors même que la présidence n’a pas prévenu les forces de l’ordre ni déposé de plainte, il s’agit visiblement d’un acte de répression du mouvement social contre la réforme des retraites et la LPPR actuellement en cours à Dauphine et dans une majorité d’établissements universitaires au niveau national. Les étudiantes ont finalement été relâchées sans qu’aucun chef d’accusation ne soit retenu contre elles, ce qui confirme la dimension répressive de leur interpellation. Nous condamnons également les intimidations des forces de l’ordre à l’encontre du rassemblement de soutien qui s’est tenu au fil de la journée.